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Octobre 2006 - Le livre

« Désinformation » 

par Hans Smart 
 

ISBN 2-89239-262-4 (380 pages)
aux Éditions Louises Courteau
www.louisecourteaueditrice.alchymed.com     
editions@louisecourteau.com     LCe.presse@videotron.ca

 

 

Question de mettre le lecteur en appétit,
voici quelques pages de l'avant dernier Chapitre (12) qui s'intitule:

La Quasiturbine, un progrès muselé
(Voir page 291).

 


CHAPITRE 12

La Quasiturbine (Qurbine),
un progrès muselé



Un soir de novembre 2003, sous une pluie battante, une
dizaine de gens s’attroupent sous l’auvent à l’entrée d’un sous-sol
d’une maison dans un quartier résidentiel de Montréal. Ces
gens attendent l’arrivée du président de la rencontre. Dans la
petite salle communautaire ce soir-là, comme presque tous
les mois depuis un an, siège une assemblée de l’APUQ. En
quelques minutes, une trentaine de personnes se retrouvent
assises autour de quelques tables pour l’occasion, sans plus de
cérémonie. Une couronne de Noël (sur laquelle on a inscrit
un prix et un numéro de téléphone) est suspendue au plafond
provenant sans doute d’un membre ou d’une autre association
qui loue la salle et cherche ainsi à arrondir ses fins de mois.
Des pâtisseries, du café et des jus sont prévus pour la pause.

Qu’est-ce qui peut bien motiver des étudiants, des jeunes
travailleurs, des gens en fin de carrière ou à la retraite à
consacrer un vendredi soir par mois à une rencontre de l’APUQ ?
C’est tout simple… Tous ces gens ont la foi. Ils ont foi en un
produit qui pourrait changer le visage de l’industrie automobile
mondiale. Leur point commun est le désir de prouver le bien fondé
d’une invention particulièrement révolutionnaire : la
Quasiturbine. En 2003, l’association compte environ 230
membres, puis 350 en 2004, dont une vingtaine de ceux-ci
sont assidus à la rencontre mensuelle. En 2006 l’association

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regarder, d’évaluer et encore moins d’aider financièrement
le développement de la Quasiturbine. L’innovation implique
l’urgence. Si l’on n’agit pas rapidement, il est inutile de
poursuivre les démarches. Une attente de dix mois pour recevoir
une réponse du gouvernement handicape considérablement
les chances de réussite.

Le moteur Wankel

Dès qu’on parle de moteur rotatif, Mazda nous vient en
tête à cause du « Wankel » que la société a introduit dans son
modèle RX. En 1926, Félix Wankel travaille sur une idée :
un moteur rotatif, une élégante solution de rechange au va-et-vient
linéaire des pistons. Il perfectionne son concept jusqu’en
1957 et réussit finalement à faire tourner son moteur jusqu’à
ce qu’il cède après moins d’une minute de fonctionnement.
Vingt et un ans plus tard, Mazda adopte le produit et l’inclut
dans certains de ses modèles de série. Il y avait cependant
un vice dans la théorie du Wankel, une question de volumes
engendrés par les surfaces de poussée comparées aux volumes
réels en fin de détente.[…] Voilà pourquoi le moteur Wankel
produisait autant d’hydrocarbure non brûlé, et aussi pourquoi,
il ne pouvait fonctionner en mode diesel(5).


Nul n’est prophète en son pays

En avril 1997, une agence gouvernementale canadienne
reçoit une étude préliminaire qu’elle avait commandée au
CRIQ sur la Quasiturbine (CRIQ PX-14395). Ce rapport
qualifie la Quasiturbine de moteur à 2 temps ; avec carter à
huile ; avec la continuité de couple du moteur à 4 pistons ;
aussi bruyant que le piston ; carburation synchronisée ; même
difficulté d’étanchéité que le Wankel; complexe à fabriquer ;
incapable de rapides accélérations en raison de sa grande
inertie.
Pour éviter d’entrer dans les détails de la conception
de la Quasiturbine, je me contenterai de dire que les auteurs
du rapport ont fait usage du principe de désinformation de

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mises bout à bout, risquent de résulter en une condamnation
d’une technologie prometteuse pouvant représenter une
solution à bien des maux de notre société.

Les inventeurs de ce produit révolutionnaire se sont
pourtant assurés de se doter d’une remarquable visibilité parmi
les intervenants du milieu associé à toutes les facettes des
avantages offerts par la Quasiturbine. Qu’il s’agisse d’économie
d’énergie, de réduction de l’effet de serre, de la création
d’emploi, de l’industrie automobile ou des petits moteurs,
les nombreux sites Internet sur le sujet qui inclut des extraits
vidéo, des articles de magazine de partout dans le monde et
de tout le détail technique que l’on peut espérer, font de cette
invention une des plus présentes sur le réseau informatique
mondial (Internet) parmi les inventions qui n’ont pas encore
été commercialisées. Vous en trouverez quelques-unes en
annexe à la fin de ce chapitre. La QT est présentée deux fois
au concours Innovation Québec. Seize prix remis. Aucun
pour la Quasiturbine. Devant le tollé soulevé par les témoins
de l’événement face à une telle aberration, les organisateurs
se sont sentis obligés de publier un communiqué explicatif.
En fait, on avait retiré la QT de la compétition avant que les
juges ne puissent l’évaluer, supposément, parce qu’on l’avait
trouvé inintelligible.

En plus de nombreuses rencontres avec les décideurs et
acteurs des différents gouvernements et organismes publics,
les Saint-Hilaire n’ont pas négligé la bonne vieille méthode
de propagation de l’information : l’imprimerie. Jusqu’à
maintenant, six publications (voir annexe A), dont le dernier
livre, une histoire complète de l’invention, de ses avantages, des
analyses des comparatifs. Tout quoi ! Soixante-quinze copies
de ce dernier livre : La Quasiturbine écologique, le meilleur
du piston et de la turbine
ont été distribuées dans les agences
gouvernementales et le centre Innovatech au Québec. Voici ce
qu’est Innovatech (d’après un extrait de leur site Internet) :
Innovatech Québec est une société de capital de risques,
spécialisée dans la haute technologie. Dotée d’un fonds de

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Les deux fils co-inventeurs ont choisi de travailler sur la
côte ouest des États-Unis. La désinformation entourant la
Quasiturbine a-t-elle influencé ce choix ? Au siècle passé,
l’appui du gouvernement américain aux hommes d’idées, tels
George Westinghouse et Henry Ford, s’est transformé en méga
industries dont l’activité économique génère des dizaines de
milliards de dollars chaque année. Pourquoi ne pas avoir,
nous aussi, nos propres histoires à méga succès, génératrices
du roulement (rotatif) de l’économie ?

Tout ce qu’il faut, c’est un soupçon de bonnes intentions,
une vision, l’aide à l’innovation sans opinions préconçues.
Laisser aller la création, voilà une bonne action.

L’aide à l’innovation (un leitmotiv sur toutes les lèvres de
tout bon serviteur de l’État) semble se canaliser uniquement
dans les cercles établis et pour les sociétés en mode continu
d’amélioration, mais qui n’entretiennent pas de projets qui
risqueraient de déranger l’Élite par une innovation trop radicale
et chambardatrice. (Oui, je sais bien que ce mot n’existe pas
encore dans le dictionnaire, mais rappelons-nous que l’usage
fait la langue). Les technologies dites chambardatrices sont
remplies de potentiel et apparaissent comme la voie à suivre
pour l’avancement de l’humanité. Seule ombre au tableau,
elles risquent de déstabiliser la technologie en place, donc
l’industrie qui la prône. La Quasiturbine entre parfaitement
dans cette catégorie. Elle tient un gigantesque potentiel de
croissance économique pour le Canada et un grand progrès
pour l’humanité. De plus, elle remet en question le fondement
de la fabrication des moteurs à essence et de sa gloutonnerie
en pétrole. Peu de gens employés par l’État risqueraient de
placer leur tête sur le billot pour promouvoir le développement
d’une innovation trop démarquée. Ceux qui osent, parce qu’il
y en a, ne reçoivent pas les appuis nécessaires de la part de
la machine et finissent par renoncer devant la multitude de
barrières qui se dressent devant eux.

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macabres des manifestations d’hostilités envers la Quasiturbine
afin de préserver chez eux un goût pur de la science et de
l’innovation.

Résigné à ce que ses deux fils se soient expatrié sur la
côte ouest des États-Unis, Saint-Hilaire craint qu’ils en aient
malheureusement déjà trop entendu pour revenir un jour au
Canada. Une perte de capital intellectuel qui s’ajoute aux
autres. Quelle relève mettons-nous en place en chassant non
seulement les innovations, mais aussi leurs jeunes créateurs ?
Ces gens-là font partie de nos précieuses richesses naturelles
et ce sont eux qui réparent, par l’action, les conséquences de
l’inaction de l’État et de ses institutions. Le peuple a plus que
jamais intérêt à demander des comptes à ses dirigeants. Le bon
sens, le bon boulot, la performance sont autant de concepts qui
devraient systématiquement recevoir encouragement et appui
de l’Élite de l’État. Les innovations germent comme des petites
graines rares, précieuses et fragiles qu’il faut cultiver et arroser
délicatement. Inutile de semer si on a la certitude que nos
innovations seront piétinées et assoiffées par la désinformation
fomentée par L’Élite.

Désinformation de Niveau XIII : Concentrer une série de
petites désinformations pour un même objectif

 

 

 

 

 

 

La suite dans le livre...
L'ouvrage fournit également beaucoup de renseignements
sur les
vacillements des autres technologies énergétiques du Québec...

 

L'auteur avait déjà souligné son intérêt pour la Quasiturbine
dans un précédent ouvrage intitulé « Le Syndrome Colonial »
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